Biologie et écologie
La Grande Mulette, Margaritifera auricularia, est une grande espèce de moule atteignant la longueur maximale de 20 cm (généralement 15 à 18 cm). Sa coquille est noire avec le sommet aplati. Chez les adultes, la bordure ventrale de la coquille est légèrement renfoncée, ce qui lui donne une forme d’oreille, d’où son nom scientifique Margaritifera auricularia.
Les juvéniles quant à eux ne disposent pas de cette particularité physique et peuvent donc être confondus avec d’autres espèces.
Habitat
Les Grandes Mulettes vivent essentiellement sur des sols à surface stable, calés dans les sédiments de bancs de cailloux et de galets. L’espèce est présente dans des zones subissant peu l’érosion et dans des niveaux de profondeur compris entre 0,2 à 2,5 mètres. Dans la Charente cependant, certaines espèces ont pu être observées jusqu’à 8 mètres de profondeur. En Espagne, on la retrouve même dans des canaux artificiels (Canal Impérial de l’Ebre).
Courant et qualité des eaux
La Grande Mulette vit en position verticale, partiellement enfoncée dans les sédiments, dans des zones de courant fort (jusqu’à 1m.s-1) et d’eau riche en calcium, dite « eau dure » : le pH de la Charente est ainsi de 9 au niveau de Taillebourg selon l’Agence de l’Eau.
Distribution des populations
Les différentes études menées sur les populations de Grandes Mulettes en Espagne, et sur la Vienne et la Creuse révèlent que cette espèce vit en groupes d’individus.
Cependant, il est à noter que les cours d’eau étudiés sont affectés par des activités anthropiques (barrages, pollution…) et que ce mode de répartition des populations pourrait s’expliquer par la fragmentation de l’habitat naturel de Margaritifera auricularia.
Cependant, il est à noter que les cours d’eau étudiés sont affectés par des activités anthropiques (barrages, pollution…) et que ce mode de répartition des populations pourrait s’expliquer par la fragmentation de l’habitat naturel de Margaritifera auricularia.
Régime alimentaire
La Grande Mulette est un filtreur mais son régime alimentaire précis n’est pas connu. Comme toutes les naïades, elle se nourrit des particules de matières organiques transportées par le cours d’eau.
L’eau entre dans la cavité du manteau par l’orifice inhalant, traverse une série de cténidies (sortes de branchies) et ressort par l’orifice exhalant. Les particules alimentaires présentes dans l’eau s’agglutinent sur les cténidies enduites de mucus et sont acheminées vers la bouche par des soies microscopiques. Les particules trop grosses sont rejetées directement par l’orifice exhalant.
L’eau entre dans la cavité du manteau par l’orifice inhalant, traverse une série de cténidies (sortes de branchies) et ressort par l’orifice exhalant. Les particules alimentaires présentes dans l’eau s’agglutinent sur les cténidies enduites de mucus et sont acheminées vers la bouche par des soies microscopiques. Les particules trop grosses sont rejetées directement par l’orifice exhalant.
Classes de taille
La taille de la Grande Mulette est généralement comprise entre 15 et 17 centimètres au stade adulte et peut aller jusqu’à une vingtaine de centimètres.
Il est en effet admis qu’un individu est mature sexuellement à partir d’une taille de 16 centimètres, ce qui correspondrait à une cinquantaine d’années. Les plus vieux individus connus dans l’Ebre auraient 159 ans, pour une taille de 20 cm. Ces classes de taille montrent donc que toutes ces populations connues actuellement sont sénescentes.
Il est en effet admis qu’un individu est mature sexuellement à partir d’une taille de 16 centimètres, ce qui correspondrait à une cinquantaine d’années. Les plus vieux individus connus dans l’Ebre auraient 159 ans, pour une taille de 20 cm. Ces classes de taille montrent donc que toutes ces populations connues actuellement sont sénescentes.
Cycle de développement
Comme tous les grandes moules d’eau douce (on les appelle Naïades ou Unionoidea), la Grande Mulette a une reproduction très particulière :
La période de reproduction des grandes mulettes débute au mois de mars en général. Le mâle relâche sa semence dans la rivière et la femelle est fécondée à distance. Si cependant la femelle ne se situe pas en aval d’un mâle, les Grandes Mulettes étant hermaphrodites, elles peuvent s’autoféconder.
Les mulettes développent ainsi des milliers de larves appelées glochidies, qu’elles relâchent dans la rivière vers fin mars, lorsque le nombre et la taille des larves commencent à gêner la respiration de leur hôte. Madame Grande Mulette repère le passage de poissons hôtes et relâche ses glochidies à ce moment. Les glochidies, qui sont à ce stade de petites larves munies de crochets vont venir se fixer et s’enkyster sur les branchies des poissons hôtes et se fixer avec un cocon afin de se développer grâce aux réserves de leur hôte. Le poisson hôte le plus connu est l’Esturgeon Européen (Acipenser sturio).
Au bout d’environ un mois, quand elles se sont suffisamment développées et ont bien voyagé, les mulettes juvéniles se laissent tomber des branchies du poisson hôte et continuent leur croissance.
La période de reproduction des grandes mulettes débute au mois de mars en général. Le mâle relâche sa semence dans la rivière et la femelle est fécondée à distance. Si cependant la femelle ne se situe pas en aval d’un mâle, les Grandes Mulettes étant hermaphrodites, elles peuvent s’autoféconder.
Les mulettes développent ainsi des milliers de larves appelées glochidies, qu’elles relâchent dans la rivière vers fin mars, lorsque le nombre et la taille des larves commencent à gêner la respiration de leur hôte. Madame Grande Mulette repère le passage de poissons hôtes et relâche ses glochidies à ce moment. Les glochidies, qui sont à ce stade de petites larves munies de crochets vont venir se fixer et s’enkyster sur les branchies des poissons hôtes et se fixer avec un cocon afin de se développer grâce aux réserves de leur hôte. Le poisson hôte le plus connu est l’Esturgeon Européen (Acipenser sturio).
Au bout d’environ un mois, quand elles se sont suffisamment développées et ont bien voyagé, les mulettes juvéniles se laissent tomber des branchies du poisson hôte et continuent leur croissance.
Activité
Margaritifera auricularia (la Grande Mulette) est, comme la plupart des bivalves, sédentaire. Elle peut tout au plus bouger d'une dizaine de mètres par an. En revanche, un mouvement d’eau important tel qu’une crue, peut provoquer la dispersion des mulettes de l’amont vers l’aval du fleuve. La mulette, au stade larvaire, est quant à elle, très mobile, se déplaçant sur les branchies de poissons-hôtes durant une période d’environ un mois avant de se fixer dans les sédiments.